SUR COMMANDE
SPECTACLE MUSICAL SCOLAIRE ET TOUT PUBLIC
Genre :
TRANS-PRÉVERT-EXPRESS
Sujet :
Spectacle musical Jeune Public (De 4 à 11 ans)
Durée : 45 minutes
Mise en scène de Didier Viéville
Avec Karine Zélia, Mélanie Izydorczak et Rémi Gadret
Voyage musical dans l’œuvre poétique de Jacques Prévert
Sur le quai des souvenirs j’attendais naguère des trains qui ne partent jamais. Je fixais d’un œil atone les rails qui filent à l’horizon, semblables dans leurs dessins contrariés aux portées musicales sur lesquelles s’égrènent des notes solitaires. Je croisais des voyageurs en partance pour nulle part qui arpentaient les salles d’attente de la mélancolie.
Assis sur un banc, les yeux rieurs perdus dans le vague infini des enfances fatiguées, un vieux bonhomme chantonnait une comptine du grand Jacques. Puis s’interrompait brusquement pour me demander : « Connaissez vous le wagon doré ? ». A ma réponse affirmative succédait alors un rire enjoué et la sentence tombait sans appel : « Prévert vit toujours dans nos cœurs car les mots dépassent toujours la pensée. Une fois écrits, ils vivent leurs vies. Il n’existe pas de cages assez fortes pour les plumes de la liberté ».
J’ai souvent pensé à cette maxime assénée au soir d’une journée d’un automne finissant. Pour me poser des questions sans réponses certaines : A qui appartiennent les mots ? A ceux qui les disent, les écrivent, les chantent, bref les arrangent dans les harmonies des sens révélés ? Et si les mots échappaient aux poètes, s’ils vivaient par eux mêmes, si l’homme enfin n’était là que pour leur permettre de venir au jour, de naitre à la phrase, aux vers.
Existe t il un nuage de mots, un océan de verbes, ou les poètes, pécheurs d’imaginaires, ramassent dans leurs filets les illusions qui nous servent de langages. Les lignes d‘un pécheur de mots sont elles des lignes d’écriture ?
Ecoutons Prévert. Il reste encore maintenant le merveilleux magicien qui a su libérer ce qui se dissimule derrière le signe pour retrouver le sens caché du verbe. Il sait faire naitre les images en nous qui re-construisent nos univers particuliers.
Les voyez vous aussi ces « piments rouges accrochés au mur blanc » ? Comme leur éclat fouetté par le soleil les détache si parfaitement sur la pierre inégale. Souvenirs d’Espagne au cœur…
Et « la mer (qui) efface sur le sable les pas des amants désunis » : les longues promenades des soirs de septembre au long des cotes atlantiques…
Qu’est ce qu’un poète : celui qui sait dire le temps qui passe, sans frontières.
Alors laissez nous vous conduire sur les rivages où naissent les songes. Et emmenons avec nous les enfants du monde nouveau. Apprenons leur encore maintenant à vivre leurs rêves éveillés comme aux premiers jours du temps.
Prenons Prévert pour guide dans le voyage au fil des mots.
En voiture, Messieurs Dames, le train va partir.